Communiqué de presse du 21/11/2023

21 novembre 2023

C’est l’heure du « Grand oral » la candidature les Alpes françaises ce mardi après-midi au siège du
CNOSF à Paris. Nous aussi nous souhaitons nous exprimer…

Et nous organisons des JO…
Nos glaciers fondent et nous organisons des JO
Réchauffement, dérèglement climatique, méga -feux, inondations, fonte accélérée des pôles, des
glaciers et du permafrost. Ces signaux inquiétants de la catastrophe climatique à l’œuvre, nul ne peut
les ignorer, nul ne peut encore dire ‘qui aurait pu prévoir ?’. En 2050 la totalité des glaciers alpins situés
en dessous de 3400 m d’altitude auront disparu . Les glaciers s’écroulent, les éboulements rocheux se
multi plient, les refuges de haute montagne ferment les uns après les autres, m ais on nous affirme qu’on
pourra toujours faire du ski et qu’on doit continuer à faire du ski !
Notre biodiversité s’effondre et nous organisons des JO
Forêts, zones humides, cours d’eau, coraux, mammifères, insectes, batraciens, oiseaux… rien
n’échappe à la folie écocidaire de nos modes de vie et de nos consommations de loisirs actuels . Nous
fonçons de plus en plus rapidement vers la 6 ème extinction de masse des espèces et pourtant nous
incitons des millions de personnes à venir fouler et abimer de manière irréversible nos écosystèmes de
montagne qui sont parmi les plus fragiles. Nos montagnes sont des lieux complexes, diversifiés, riches
d’une faune et d’une flore sans égales. Elles ne sont ni une vitrine , ni un terrain de jeux pour quelques
privilégiés, ni un tremplin pour les carrières d’hommes politiques plus soucieux de leur égo que du
service à apporter à leurs administrés.
« C’est un contre sens. On va être en 2030, on va faire rêver en faisant dévaler des pistes de ski et et au
même moment, on aura des stations qui vont fermer dans nos territoires par manque de neige. »,  » ça va
montrer que finalement, on vend du rêve en faisant du ski dans un monde qui fond et seules quelques
stations pourront encore se le permettre. Est -ce que l’essence même des Jeux olympiques d’hiver en
montagne est encore durable ? Je pense qu’il faut sérieusement se poser la question. », « Même d’un point
de vue symbolique, ces JO sont un contre-sens. » « On n’a vraiment pas besoin des JO pour améliorer les
infrastructures. On a besoin d’investi r dans une mobilité décarbonée dans l’ensemble des territoires de
montagne, n’attendons pas les JO pour investi r dans la mobilité, ça c’est une urgence ». Fiona Mille
présidente de Mountain Wilderness, France Bleu 7/11/2023

Nos enfants subissent déjà les effets de s politiques écocidaires et nous organisons des JO
Par nos comportements égoïstes, nous privons déjà nos enfants d’un avenir désirable dans une planète
habitable. Nous leur faisons déjà porter la responsabilité de nos actes irresponsables. Nous leur
léguons l’angoisse d’un monde divisé, fracturé où les catastrophes frappent de plus en plus fort les plus
vulnérables. Nous leur faisons déjà payer nos dettes, contractées sur l’autel de la sainte croissance et
du saint PIB mais nous voulons en rajouter… Aux 3.000 milliards de dette de la France, nous avons déjà
ajouté plus de 3 milliards de garanti es pour les JO de Paris, alors pourquoi nous arrêter en si bon
chemin ?! Est-ce cela l’héritage que nous souhaitons leur laisser ?
Nos saisonniers se précarisent et nous organisons des JO Avec déjà plus de 50% de logements dédiés aux résidences secondaires, le ‘tout tourisme’, le
surtourisme et la « Airbnb-sati on » des logements engendrés par ces grands évènements sportifs
rendent impossible l’accès aux logements décents et aux terres pour celles et ceux qui y habitent et qui
font vivre nos territoires. L’augmentation de la pression foncière, du coût des logements et des loyers
liés à la tenue des JO ne bénéficieront qu’aux riches propriétaires et promoteurs, pas à la majorité des
habitantes et habitants de nos territoires. Quand travailler, et se loger dignement près de chez soi
devient un luxe, n’y a-t-il pas quelques questions à se poser ?
Nos terres souffrent de sécheresse et nous organisons des JO
L’eau utilisée pour les canons à neige artificielle de plus en plus nombreux, pour la construction et
l’entretien des infrastructures des jeux, c’est de l’eau dont les terres agricoles et les paysans ne
bénéficient pas. Les conflits d’usage de l’eau vont en se multi pliant et nous décidons d’utiliser cette
ressource non pas pour nourrir et abreuver l’ensemble de la population, mais pour permettre à
quelques privilégiés de continuer à pratiquer des activités basées sur des ressources très limitées, aux
frais de la collectivité . Envisager des JO en 2030, c’est tout miser sur les ressources les plus fragiles, et
celles qui vont le plus faire défaut : l’eau, l’énergie et le froid. Envisager des JO en 2030 c’est priver les
autres utilisateurs de ces ressources. Voulons-nous de ce choix égoïste ?
« L’étude d’impact économique ne donne aucune légitimité à engager des dépenses » Christophe Lepetit,
chargé d’études économiques au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. La tribune
Auvergne-Rhône-Alpes 15/11/2023

Les services aux populations des territoires se raréfient et nous organisons des JO
Services et infrastructures ferroviaires insuffisants, inadaptés et dont les coûts pour les usagers ne
cessent d’augmenter, accessibilité difficile aux services publics en zone rurale et de montagne, déserts
médicaux, pauvreté grandissante, mal-logement, quartiers défavorisés… Les chantiers à financer ne
manquent pas et pourtant nous préférons investi r dans les JO… Non, les jeux ne financent pas les jeux !
Les jeux paralympiques sont financés par l’argent public, la garanti e et les surcoûts inévitables des jeux
olympiques sont financés par l’argent public, les cadeaux fiscaux aux fédérations sportives et aux
sponsors sont financés par l’argent public. Par notre argent. Est-ce vraiment cela que nous voulons
financer ? Et quelle image donnent nos élus en engageant notre argent sans même nous consulter ?
Des Jeux « compatibles avec le respect des limites planétaires et bénéfiques pour les populations et les
territoires » avec par exemple la « CONDITION n° 4 : Organiser une consultation citoyenne » 20 ONGs et
plus d’une centaine de personnalités posent les 17 conditions environnementales (non tenables) pour
des Jeux d’Hiver compatibles avec le respect des limites planétaires et bénéfiques pour les populations
et les territoires. Collectif dont sont membres les athlètes français Marie Dorin -Habert, championne
olympique de biathlon, et Mathieu Crepel, double champion du monde de snowboard. Ouest France du
16/11/2023

On nous promet des JO sobres et économes, on nous promet de la neige et des chalets
Bla bla bla…
Comment croire ces boniments quand les jeux accueillent des centaines de millier de participants et
spectateurs qui arrivent par les airs, sous l’œil narquois de Coca-Cola, sponsor officiel et plus grand
pollueur plastique au monde… Comment croire ces boniments quand les JO d’hiver n’ont jamais été rentables et ne peuvent pas
l’être ?
Les JO 2030, ce ne sera pas de la neige et des chalets, ce sera Nice, ville la plus chaude de France, ville
hôte avec sa patinoire, sa mer et ses palmiers. Comme à Sotchi !
Non, messieurs les bonimenteurs, nous ne vous croyons pas. Vous voulez la gloire ? Nous, nous aurons
nous le savons, de la dette et des regrets, et ce, pour des années…
Alors non !
Il est encore temps de faire marche arrière et de ne pas foncer tête baissée dans cette candidature
digne d’un autre temps, digne d’autres pays, digne d’un monde dont nous ne voulons plus.
Il est temps d’aller moins vite, moins haut moins fort.
Il est temps de choisir et de nous laisser choisir nos avenirs désirables, nos choix de société pour un
vivre ensemble, pour du sport à destination de toutes et tous et non de quelques privilégié.es, pour
des évènements festifs, culturels , sportifs, locaux, à échelle humaine et qui profitent au plus grand
nombre.
Il est encore temps, messieurs Muselier et Wauquiez, de nous faire confiance et de nous laisser nous
exprimer. En utilisant notre argent, vous nous engagez . En utilisant notre argent vous nous obligez. Et
c’est pour cela que vous devez nous écouter.
Il faut qu’un changement de paradigme s’impose quand la gravité l’exige…

Le collectif f NO JO

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